Rétrospective
des décennies d'entraide et de solidarité
Ressources
Créée en 1954 à l'initiative conjointe de l'Etat et de la maréchale de Lattre, la Fondation ne s'est jamais réellement constituée de capital. La Fondation n'a pas à thésauriser, il y a tant de misères cachées à soulager aimait à dire et redire la Maréchale.
De son vivant, les ressources de la Fondation provenaient principalement de dons des particuliers, de subventions des collectivités territoriales (communes et conseils généraux), versés aux comités départementaux, de la vente des petits drapeaux le 14 juillet, - en fait une quête sur la voie publique - , de la tombola annuelle organisée conjointement avec l'association " Rhin et Danube " et l'association " Les Parents des Tués ", du soutien financier de diverses sociétés et de plusieurs mutuelles, de produits financiers pour les sommes placées et, assez régulièrement, de legs. A ses ressources annuelles il faut ajouter l'exceptionnelle campagne nationale lancée en 1956 pour recueillir des fonds afin de soutenir l'action d'entraide et de solidarité au bénéfice des soldats d'Algérie.
De son vivant, les ressources de la Fondation provenaient principalement de dons des particuliers, de subventions des collectivités territoriales (communes et conseils généraux), versés aux comités départementaux, de la vente des petits drapeaux le 14 juillet, - en fait une quête sur la voie publique - , de la tombola annuelle organisée conjointement avec l'association " Rhin et Danube " et l'association " Les Parents des Tués ", du soutien financier de diverses sociétés et de plusieurs mutuelles, de produits financiers pour les sommes placées et, assez régulièrement, de legs. A ses ressources annuelles il faut ajouter l'exceptionnelle campagne nationale lancée en 1956 pour recueillir des fonds afin de soutenir l'action d'entraide et de solidarité au bénéfice des soldats d'Algérie.
L'Algérie
L'action de la Fondation fut très importante en Algérie jusqu'en 1962. Tous les camions-cinémas-bibliothèques circulant dans les départements algériens ont été donnés par la Fondation. Elle a doté les unités d'équipements récréatifs et sportifs. Les soldats instituteurs ont reçu du matériel scolaire. Elle a lancé une " campagne fraîcheur " dans le but d'envoyer des réfrigérateurs électriques ou à alcool dans les postes les plus reculés. Les hôpitaux et les maisons de convalescence ont aussi bénéficié de dotations importantes.
L'aménagement du foyer " Maréchal Lyautey " à Oran a été financé par elle, comme elle a financé des troupes de " Théâtre aux Armées ",etc.
Les œuvres de la Fondation en Algérie sont aujourd'hui peu connues,c'est pourquoi j'ai estimé utile de les rappeler.
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Entraide et solidarité
Il est difficile ici de tracer un tableau exhaustif des nombreuses actions d'entraide et de solidarité mises en œuvre par la Fondation en métropole. Je voudrais simplement ici en citer quelques-unes :
1 - Soutien aux ascendants de tués 14-18, notamment lors du cinquantenaire de la Victoire de 1918. La Fondation avait pensé qu'il serait juste d'associer les pères et mères de tués pour la France aux cérémonies commémoratives. Une médaille particulière a été remise aux 3124 parents de tués recensés par le Bureau National. Les Comités départementaux ont organisé des visites à ces vieux parents dont l'âge variait entre 90 et 107 ans. Avec la médaille, les membres de la Fondation ont offert des fleurs, des cadeaux utiles et souvent un don en espèces, notamment pour les " économiquement faibles ".
2 - Secours à des anciens combattants et à leur famille en coordination avec les services sociaux des services départementaux de l'ONACVG.
Encore aujourd'hui de telles actions se poursuivent. Le 21 novembre 2015, le président de l'Hérault, Alexis Laurent, écrivait dans un rapport qu'il adressait au Bureau National : N'oublions pas nos actions de SOLIDARITE auprès de ces Anciens, nos camarades de combat, qui sont malheureux, qui sont seuls ou hospitalisés, qui souffrent de leurs
Blessure. Un service social, mis en place avec des bénévoles très volontaires, [leur] apportent un peu de bonheur.
3 - Secours à des militaires du contingent, en particulier à des militaires blessés sur les théâtres d'opérations extérieures (Tchad, Liban, etc.)
4 - Envoi de message de soutien ou de colis individuels ou collectifs, d'équipements récréatifs ou sportifs pour Noël, ou en d'autres occasions, aux soldats en opérations lointaines : Djibouti, Tananarive, Fort Lamy, Océanie, etc. Aujourd'hui encore ces actions de solidarité perdurent : par exemple, en 2010, le Comité de la Vienne a parrainé, au nom de la Fondation, des soldats en mission en Afghanistan, " Opération Pamir ". Actuellement, certains Comités continuent d'envoyer ou de remettre des colis individuels, comme le Comité de Loire-Atlantique que préside Mme Martineau-Burgalat.
5 - Envoi de colis de Noël à des Anciens combattants hospitalisés ou en maison de retraite ou encore à de jeunes asiatiques (boat peoples) en centre de transit.
6 - Séjours de durée limitée offerts à des parents de tués ou à des veuves de guerre à la Maison de Fontaines à Bourneau.
Bourses et aide à l'orientation
A partir de 1965, la Fondation a mis en œuvre des actions de "
promotion sociales " par l'attribution de bourses d'études, de bourses de complément à celles fournies par l'Etat ou de bourses d'attente lorsque le candidat devait attendre plusieurs semaines avant le début d'un stage FPA (formation professionnelle accélérée). Par exemple, entre 1965 et 1969, 834 dossiers ont été reçus par le Bureau National. Après examen de chaque dossier, 435 bourses ont été attribuées. L'action de la Fondation dans ce domaine s'est réduite au fil des années.
En 1994 encore, le Comité du Calvados signe le 27 septembre, avec l'Union patronale du Calvados, en présence du Préfet de la Région de Basse-Normandie, préfet du Calvados, une charte de solidarité pour l'emploi. Des actions similaires ont été également menées en faveur des jeunes Harkis. Aujourd'hui, des actions du même ordre sont mises en œuvre par le commandant Albert Toquer, qui préside le Comité de la Mayenne. Elles ont pour objectif la préparation des jeunes gens au recrutement des EPIDe (Etablissements publiques d'insertion de la défense) ou, selon les cas, de les orienter vers un CIRFA (centre d'information et de recrutement des forces armées) en vue d'un engagement dans l'armée selon leur spécialité.
La Fondation a attribué des bourses chaque année, à des élèves de la "Maison d'Education de la Légion d'Honneur" de Saint-Denis. Faute de moyens la Fondation a dû suspendre cette attribution en 2007.
Les petits orphelins de guerre
et Dès 1954, la Fondation assure l'envoi de cadeaux de Noël aux enfants de moins de 10 ans dont le père est mort pour la France en Indochine ou en Algérie. En 1969, 1600 enfants dont le père avait été tué en Algérie étaient encore bénéficiaires de ce geste de solidarité.
Les Prix de la Fondation
A partir de 1977, la Fondation attribue :
1° - des Prix du courage à des militaires ayant accompli un acte de courage au péril de leur vie. Leur sont remis un diplôme, une médaille et une somme d'argent.
2° - Un Prix d'Histoire pour des élèves méritants des lycées militaires. Ces Prix sont toujours en vigueur aujourd'hui sous forme de livres et d'une lettre de félicitations
3° - Enfin, dans différents départements, les Comités de la Fondation soutiennent le concours national de la Résistance et de la Déportation par la remise de Prix et (livres, chèques) et la participation aux jurys. C'est le cas notamment, en 2015, des Bouches-du-Rhône, de la Loire Atlantique, des Pyrénées-Orientales, du Rhône
Aide aux Associations
Jusqu'à la mort de la Maréchale de Lattre, la Fondation a soutenu par ses subventions plusieurs associations, dont l'œuvre des Orphelins de la Police, l'Association des parents de Tués, le Souvenir français, etc.
Monument de Lattre, Porte Dauphine à Paris
En 1979, elle a été le premier et le plus important contributeur pour l'érection du monument national " Maréchal de Lattre ", Porte Dauphine à Paris (subvention de 157 000 Fr, dont 57 000 Fr. versés par les Comités départementaux).
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Institut National des Invalides
De plus, elle a participé au financement du foyer de l'Institut National des Invalides, elle a offert deux minibus de 9 places, spécialement aménagés pour le transport des grands invalides et une ambulance ainsi que des téléviseurs - couleur et même des machines à laver le linge !!!!, etc.
Lettre du général de Galbert, gouverneur des Invalides, à Mme la maréchale de Lattre
Le centre Raymond de Fontaines, château de Bourneau
Par ailleurs, de 1963 à 1997, la Fondation a accueilli dans le centre Raymond de Fontaines (château de Bourneau, en Vendée) des hommes et des femmes, rapatriés d'Algérie, dont le fils était mort pour la France. Puis à partir de 1974/1975, elle a accueilli des réfugiés du Vietnam, les boat peoples. Outre les soins médicaux et un soutien psychologique indispensable dans bien des cas, la Fondation a pris en charge des cours d'alphabétisation et a elle favorisé l'insertion professionnelle de celles et de ceux, qui en âge de travailler, recherchaient une activité professionnelle. Elle gérait également une maison de retraite.
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La Mémoire,  les publications,  l'éducation à la citoyenneté des jeunes générations
En parallèle à ces actions de soutien moral et d'aide financière, la Fondation, en application de ses statuts, a mis en œuvre de nombreuses actions de mémoire afin de maintenir dans la République française et à l'étranger le souvenir de la grandeur du sacrifice consenti par les Combattants de la République française et de la dette contractée par la Patrie à leur égard.
En 1988, la maréchale de Lattre est à l'origine du document pédagogique dit de Bordeaux, un remarquable ensemble de fiches sur la vie et les campagnes du Maréchal de Lattre.
Depuis 2006, la Fondation a recentré ses activités sur la Mémoire en publiant livres, documents pédagogiques pour le 8 mai, articles dans la lettre d'information, et elle a produit deux expositions.
1° - Indochine 1951, l'année de Lattre
2° - Le général de Lattre et la Première Armée Française, l'alchimie d'une victoire, 1944 - 1945
Cette exposition doit devenir, pour les Comités départementaux un instrument pédagogique de référence.
Les Comités départementaux, dans la mesure de leurs possibilités, vont à la rencontre des scolaires, montent des expositions, proposent des conférences, organisent des voyages éducatifs et mémoriels, etc.
Mme Cornu, présidente du Comité départemental de Côte d'Or, propose des conférences:
* Jean de Lattre de Tassigny, maréchal de France (1h),
* Bernard de Lattre, un destin tragique (1928-1951) (version " courte " : une
bonne heure ; version " longue : 1h30)
* Les Femmes de l'Armée d'Afrique et de la Première Armée Française (1h15)
* Les 7 et 8 mai 1945 (1h15)
* Jean de Lattre de Tassigny, une vie sous le signe de la jeunesse (1h15)
Conclusion